Le laurier, qu'il s'agisse du laurier-sauce aromatique ( Laurus nobilis ) ou du laurier-rose ornemental ( Nerium oleander ), est un arbuste très apprécié dans les jardins français pour sa beauté et sa polyvalence. Sa facilité d'entretien et son feuillage persistant en font un choix populaire pour créer des haies élégantes, des massifs verdoyants ou des plantations en pot sur les terrasses et balcons. Cependant, cette popularité ne le rend pas invulnérable aux maladies. Bien que réputé résistant, le laurier peut être affecté par diverses affections, tant fongiques que parasitaires, qui, si elles ne sont pas détectées et traitées rapidement, peuvent compromettre sa santé, son aspect esthétique et même sa survie. Un laurier affaibli par une maladie est également plus sensible aux attaques d'autres parasites et pathogènes, créant un cercle vicieux.
Identifier les premiers signes d'une maladie du laurier est crucial pour intervenir efficacement et éviter des traitements plus drastiques, souvent à base de produits chimiques. Un diagnostic précoce permet généralement de sauver la plante avec des méthodes simples, naturelles et respectueuses de l'environnement. Retarder le traitement peut entraîner la propagation de la maladie à d'autres plantes du jardin, contaminant ainsi tout l'écosystème, ou même la mort du laurier lui-même. Comprendre les besoins spécifiques de chaque type de laurier est également essentiel pour une prévention efficace des maladies.
Identification des maladies du Laurier-Sauce (laurus nobilis)
Le laurier-sauce, avec ses feuilles aromatiques utilisées en cuisine pour parfumer les plats mijotés, les sauces et les bouillons, est particulièrement apprécié pour son parfum intense et sa polyvalence culinaire. Malheureusement, il n'est pas à l'abri de certaines maladies qui peuvent affecter sa croissance, la qualité de son feuillage et donc, indirectement, sa valeur aromatique. La vigilance est de mise, car les premiers symptômes peuvent être discrets et facilement négligés, surtout si l'on n'examine pas régulièrement le feuillage de près. Voici un aperçu des maladies les plus fréquentes affectant le laurier-sauce ( Laurus nobilis ) et les mesures à prendre pour y remédier, en privilégiant les solutions préventives et les traitements naturels lorsque cela est possible.
L'anthracnose (gloeosporium lauri)
L'anthracnose est une maladie fongique qui peut causer des dégâts importants sur le laurier-sauce, en particulier dans les régions où l'humidité est élevée et les températures sont douces. Elle se manifeste par des taches brunes ou noires, de forme irrégulière, sur les feuilles, qui peuvent s'étendre progressivement et provoquer le dessèchement et la chute prématurée de celles-ci. L'anthracnose est causée par le champignon pathogène *Gloeosporium lauri*, qui se développe particulièrement bien dans des conditions d'humidité élevée, de chaleur (entre 20°C et 25°C) et de faible ventilation. Un laurier-sauce exposé plein sud et souffrant d'un arrosage excessif du feuillage est donc particulièrement vulnérable à cette maladie fongique. La progression de la maladie est rapide si les conditions idéales de température et d'humidité sont réunies, pouvant défolier complètement la plante en quelques semaines.
Reconnaître l'anthracnose à ses débuts est crucial pour limiter sa propagation et préserver la santé du laurier-sauce. Les taches initiales sont petites et circulaires, de couleur brun clair, mais elles s'agrandissent rapidement, deviennent plus foncées et peuvent fusionner, formant de larges zones nécrosées sur le feuillage. La présence de ces taches est un signe d'alerte et nécessite une intervention rapide. Il est important de ne pas confondre les symptômes de l'anthracnose avec les brûlures dues au soleil, qui ont tendance à affecter les pointes des feuilles et à avoir un aspect plus uniforme et desséché. L'anthracnose, elle, produit des taches bien délimitées et irrégulières, avec parfois un halo jaune autour de la zone infectée. Pour un diagnostic précis, l'observation à la loupe (grossissement x10) peut révéler la présence de petites fructifications noires, ressemblant à des points minuscules, au centre des taches.
Traitements de l'anthracnose du laurier sauce
Plusieurs mesures préventives et curatives peuvent être prises pour traiter l'anthracnose et prévenir sa réapparition sur le laurier-sauce. La première étape, et la plus importante, consiste à améliorer la ventilation autour de la plante en taillant les branches les plus denses et en supprimant les feuilles mortes ou malades qui se trouvent à la base de l'arbuste. Évitez également d'arroser le feuillage directement, car l'humidité stagnante favorise le développement du champignon pathogène. L'arrosage doit être fait au pied de la plante, de préférence le matin pour permettre au feuillage de sécher rapidement. En cas d'infestation avérée, des fongicides spécifiques à large spectre peuvent être utilisés. Privilégiez les produits à base de cuivre (bouillie bordelaise) ou de mancozèbe, en respectant scrupuleusement les instructions d'utilisation et les précautions d'emploi indiquées sur l'emballage. Une taille des parties atteintes est impérative avant toute application de fongicide, afin d'éliminer les sources d'inoculum.
Pour une protection à long terme, il est conseillé de renforcer les défenses naturelles du laurier-sauce en lui apportant un engrais organique équilibré au printemps et en automne. Une bonne nutrition rend la plante plus résistante aux attaques de maladies et de parasites. La surveillance régulière du feuillage est également essentielle pour détecter les premiers symptômes de l'anthracnose et agir rapidement. Dans les cas d'infestation légère, une pulvérisation de purin d'ortie ou de décoction de prêle peut aider à limiter la propagation de la maladie. Il est important de noter que les fongicides à base de cuivre peuvent être toxiques pour l'environnement et doivent être utilisés avec modération. Le coût d'un traitement fongicide à base de cuivre est d'environ 10€ par application pour un laurier de taille moyenne.
- Améliorer la ventilation en taillant les branches denses et en supprimant les feuilles mortes.
- Éviter d'arroser le feuillage directement, arroser au pied de la plante.
- Utiliser des fongicides à base de cuivre (bouillie bordelaise) ou de mancozèbe en cas d'infestation avérée.
- Tailler les parties atteintes avant d'appliquer un fongicide.
- Renforcer les défenses naturelles de la plante avec un engrais organique.
Les cochenilles (pulvinaria floccifera)
Les cochenilles, notamment l'espèce *Pulvinaria floccifera*, sont des insectes piqueurs-suceurs qui peuvent infester le laurier-sauce et affaiblir considérablement la plante. Ces parasites se nourrissent de la sève du laurier, en perçant les feuilles et les tiges avec leur rostre, ce qui peut entraîner un jaunissement des feuilles, un ralentissement de la croissance, une déformation du feuillage et, dans les cas les plus graves, la mort de la plante. Les cochenilles laissent souvent derrière elles une substance collante et sucrée appelée miellat, qui attire les fourmis (qui protègent les cochenilles en échange de cette nourriture) et favorise le développement de la fumagine, un champignon noir et fuligineux qui recouvre les feuilles, réduisant ainsi la photosynthèse.
L'identification des cochenilles sur le laurier-sauce est relativement facile grâce à leur aspect caractéristique et à la présence de miellat. Elles se présentent sous forme d'amas cotonneux blancs ou bruns, fixés sur les feuilles (surtout le long des nervures), les tiges et les branches. Ces amas sont en réalité des boucliers protecteurs, constitués de cire, sous lesquels les cochenilles femelles se reproduisent, pondant des centaines d'œufs. Il est important de ne pas confondre les cochenilles avec les amas de chenilles, qui sont plus mobiles, se déplacent sur le feuillage et se nourrissent des feuilles de manière visible, laissant des trous et des déjections. Une observation attentive, à l'aide d'une loupe si nécessaire, permet de différencier les cochenilles, immobiles et protégées par leur bouclier cireux, des autres parasites qui peuvent affecter le laurier-sauce. La présence de fourmis se promenant sur la plante est un indice supplémentaire de la présence de cochenilles. Une infestation importante de cochenilles peut réduire la croissance du laurier-sauce de 20% en un an.
Traitements contre les cochenilles du laurier sauce
Il existe plusieurs méthodes pour lutter contre les cochenilles du laurier-sauce, allant des solutions naturelles et biologiques aux insecticides spécifiques. Le choix du traitement dépendra de l'importance de l'infestation et de la préférence du jardinier pour les méthodes naturelles ou chimiques. Une première étape, simple et efficace, consiste à éliminer manuellement les cochenilles à l'aide d'un jet d'eau puissant (en insistant sur le dessous des feuilles) ou d'un coton-tige imbibé d'alcool à 70° (pour les petites infestations). Le savon noir est une alternative naturelle et biodégradable efficace, à pulvériser généreusement sur les parties infestées, en renouvelant l'application tous les 7 à 10 jours. L'huile de colza, diluée dans de l'eau, peut également être utilisée pour étouffer les cochenilles, en formant une barrière physique qui les empêche de respirer. Dans les cas d'infestation sévère, l'introduction de prédateurs naturels, tels que les larves de coccinelles ( Cryptolaemus montrouzieri ) ou les chrysopes, peut être envisagée pour contrôler la population de cochenilles de manière biologique. Les insecticides spécifiques, à base de pyréthrines ou deContact, doivent être utilisés en dernier recours, en respectant scrupuleusement les instructions d'utilisation, les précautions d'emploi et les doses recommandées par le fabricant. Une pulvérisation de savon noir à une concentration de 5% permet de limiter la propagation des cochenilles juvéniles dans environ 80% des cas.
- Éliminer manuellement les cochenilles à l'aide d'un jet d'eau ou d'un coton-tige imbibé d'alcool.
- Pulvériser du savon noir dilué (5%) sur les parties infestées.
- Utiliser de l'huile de colza diluée pour étouffer les cochenilles.
- Introduire des prédateurs naturels, tels que les larves de coccinelles ou les chrysopes.
- Utiliser des insecticides spécifiques (en dernier recours), en respectant les précautions d'emploi.
Un traitement à base de savon noir coûte environ 5€ par litre et permet de traiter plusieurs lauriers. Un insecticide spécifique peut coûter jusqu'à 20€ pour un flacon concentré, suffisant pour plusieurs applications. L'introduction de larves de coccinelles peut coûter entre 15€ et 30€, selon la quantité et l'espèce. L'impact environnemental des insecticides est significativement plus élevé que celui des solutions naturelles, qui sont biodégradables et respectueuses de l'environnement. L'utilisation d'huile de colza est efficace dans environ 70% des cas d'infestation légère à modérée. Les lauriers situés à moins de 500 mètres d'une zone agricole traitée aux pesticides sont plus susceptibles d'être infestés par des cochenilles. Le cycle de vie des cochenilles dure environ 60 jours.
Identification des maladies du Laurier-Rose (nerium oleander)
Le laurier-rose ( Nerium oleander ), symbole de la Méditerranée et des vacances ensoleillées, est apprécié pour sa floraison abondante, ses couleurs vives (rose, rouge, blanc, jaune) et son feuillage persistant, qui en font un arbuste ornemental de choix pour les jardins et les terrasses. Cependant, cette beauté peut être compromise par certaines maladies qui peuvent affecter sa santé, sa vitalité et sa floraison. Une attention particulière doit être portée aux premiers signes d'infection, car une intervention rapide est souvent essentielle pour sauver la plante et préserver son aspect esthétique. Voici un aperçu des maladies les plus courantes affectant le laurier-rose et les mesures à prendre pour les prévenir et les traiter, en privilégiant les méthodes naturelles et respectueuses de l'environnement. Il est important de noter que toutes les parties du laurier-rose sont toxiques, il faut donc manipuler la plante avec précaution et porter des gants lors de la taille ou des traitements.
La galle du Laurier-Rose (pseudomonas syringae pv. nerii)
La galle du laurier-rose est une maladie bactérienne causée par la bactérie *Pseudomonas syringae pv. nerii*. Elle se manifeste par l'apparition de tumeurs ou d'excroissances anormales, de forme irrégulière, sur les tiges, les feuilles et les fleurs de la plante. Ces galles peuvent avoir une texture spongieuse, liégeuse ou ligneuse, et leur taille peut varier considérablement, allant de quelques millimètres à plusieurs centimètres de diamètre. La présence de ces galles est un signe distinctif de cette maladie, et elle peut compromettre la croissance, la floraison et la vigueur générale du laurier-rose. Les galles peuvent également déformer les tiges et les feuilles, affectant l'aspect esthétique de la plante.
L'infection par la bactérie *Pseudomonas syringae pv. nerii* se produit généralement par des blessures sur la plante, telles que des coupures de taille mal cicatrisées, des lésions causées par des insectes piqueurs ou des dommages mécaniques. L'humidité favorise également le développement et la propagation de la bactérie, créant un environnement propice à l'infection. Il est important de distinguer la galle du laurier-rose d'autres excroissances qui peuvent être causées par des insectes gallicoles ou des champignons. Les galles bactériennes ont une apparence irrégulière et une texture caractéristique, tandis que les galles causées par des insectes ont souvent une forme plus définie et sont généralement plus petites. L'observation attentive des galles et de leur localisation sur la plante permet de poser un diagnostic précis. La bactérie *Pseudomonas syringae pv. nerii* peut survivre dans le sol pendant plusieurs mois.
Traitements de la galle du laurier-rose
Malheureusement, la galle du laurier-rose est souvent difficile à guérir complètement, car la bactérie peut se propager dans les tissus vasculaires de la plante. Les traitements visent principalement à limiter la propagation de la maladie, à préserver la santé de la plante et à améliorer son aspect esthétique. La mesure la plus importante est la suppression rigoureuse des parties atteintes, en coupant les branches ou les tiges infectées avec un outil de taille propre et désinfecté. Il est crucial de désinfecter soigneusement les outils de taille (sécateur, ébrancheur, scie) entre chaque coupe, en utilisant de l'alcool à 70° ou de l'eau de Javel diluée, pour éviter de propager la bactérie à d'autres parties de la plante saine. Un traitement à base de cuivre (bouillie bordelaise) peut être appliqué après la taille, pour protéger les plaies et limiter la propagation de la bactérie, mais son efficacité est souvent limitée. Dans les cas d'infection sévère et généralisée, il peut être nécessaire d'éliminer complètement la plante entière, en la brûlant ou en la compostant avec précaution, pour éviter la propagation de la maladie à d'autres lauriers-roses du jardin ou du voisinage. La désinfection des outils de taille avec de l'alcool à 90° coûte environ 2€ par litre et permet de protéger plusieurs plantes.
- Supprimer rigoureusement les parties atteintes par la galle, en coupant les branches ou les tiges infectées.
- Désinfecter soigneusement les outils de taille entre chaque coupe, avec de l'alcool ou de l'eau de Javel.
- Appliquer un traitement à base de cuivre (bouillie bordelaise) après la taille, mais son efficacité est limitée.
- Éliminer complètement la plante entière en cas d'infection sévère et généralisée.
Le chancre du Laurier-Rose (botryosphaeria dothidea)
Le chancre du laurier-rose est une maladie fongique causée par le champignon pathogène *Botryosphaeria dothidea*. Cette maladie se manifeste par l'apparition de chancres, des zones nécrosées et déprimées, sur les tiges et les branches de la plante. Ces chancres peuvent s'étendre progressivement, en formant des lésions allongées et fissurées, de couleur brun foncé à noire. Le chancre peut affaiblir considérablement le laurier-rose, en perturbant la circulation de la sève, et, dans les cas les plus graves, entraîner le dessèchement des branches, le jaunissement et la chute prématurée des feuilles, et la mort de la plante. Le champignon *Botryosphaeria dothidea* peut infecter une grande variété d'arbres et d'arbustes ornementaux, en particulier ceux qui sont affaiblis par le stress hydrique ou des conditions de culture défavorables.
Les conditions favorables au développement du chancre du laurier-rose sont le stress hydrique (manque d'eau), les blessures sur la plante (coupures de taille mal cicatrisées, dommages causés par des insectes), un ensoleillement excessif et une mauvaise circulation de l'air. Un laurier-rose qui manque d'eau pendant les périodes de sécheresse estivale, ou qui a subi des dommages physiques, est plus vulnérable à cette maladie fongique. Il est important de distinguer le chancre d'un simple manque d'eau, qui se manifeste par un flétrissement généralisé des feuilles et un affaissement des tiges. Les chancres, eux, sont des zones clairement délimitées de tissu mort sur les tiges et les branches, souvent accompagnées d'un écoulement de gomme ou de liquide visqueux. Des branches entières peuvent se dessécher rapidement et mourir. Le champignon *Botryosphaeria dothidea* se propage par les spores transportées par le vent, la pluie ou les insectes.
Traitements du chancre du laurier-rose
Le traitement du chancre du laurier-rose repose sur plusieurs mesures combinées, visant à améliorer les conditions de culture de la plante, à éliminer les sources d'inoculum et à protéger les tissus sains contre l'infection. Tout d'abord, il est essentiel d'assurer un arrosage régulier et suffisant de la plante, en particulier pendant les périodes de sécheresse estivale, en veillant à ce que le sol reste légèrement humide, mais pas détrempé. Évitez également de blesser la plante lors de la taille ou de la manipulation, en utilisant des outils propres et tranchants. L'apport d'un engrais équilibré, riche en potassium, peut également aider à renforcer la résistance du laurier-rose contre les maladies. En cas d'apparition de chancres, il est nécessaire de tailler les branches atteintes, en coupant au moins 10 cm en dessous de la zone infectée, en veillant à désinfecter soigneusement les outils de taille entre chaque coupe. Après la taille, appliquez un mastic de cicatrisation (à base de résine naturelle ou de goudron de pin) sur les plaies, pour favoriser la cicatrisation et empêcher l'entrée de nouveaux pathogènes. Dans les cas d'infestation sévère et récurrente, des fongicides spécifiques à base de thiophanate-méthyl peuvent être utilisés, en respectant scrupuleusement les instructions d'utilisation et les précautions d'emploi, mais leur efficacité est variable. L'arrosage régulier d'un laurier-rose mature consomme environ 50 litres d'eau par semaine pendant l'été, ce qui représente un coût d'environ 2€ par mois en eau. La taille des branches atteintes doit être effectuée de préférence en automne ou en hiver, pendant la période de repos végétatif de la plante.
- Assurer un arrosage régulier et suffisant de la plante, en particulier pendant la sécheresse.
- Éviter les blessures sur la plante lors de la taille ou de la manipulation.
- Apporter un engrais équilibré, riche en potassium, pour renforcer la résistance de la plante.
- Tailler les branches atteintes en coupant au moins 10 cm en dessous de la zone infectée.
- Désinfecter soigneusement les outils de taille entre chaque coupe, avec de l'alcool ou de l'eau de Javel.
- Appliquer un mastic de cicatrisation sur les plaies après la taille, pour favoriser la cicatrisation.
- Utiliser des fongicides spécifiques à base de thiophanate-méthyl en cas d'infestation sévère et récurrente.
Mesures préventives générales pour tous les lauriers
La prévention est la clé pour maintenir vos lauriers en pleine santé, éviter les maladies et profiter de leur beauté pendant de nombreuses années. En adoptant quelques mesures simples et régulières, vous pouvez réduire considérablement le risque d'infection par des champignons, des bactéries ou des parasites, et préserver la santé de vos plantes. Ces mesures s'appliquent aussi bien au laurier-sauce qu'au laurier-rose, et constituent une base solide pour un jardinage réussi et respectueux de l'environnement. Un laurier placé dans un environnement favorable, avec des soins appropriés, sera naturellement plus résistant aux maladies et aux attaques de parasites. La prévention est moins coûteuse et plus efficace que les traitements curatifs, qui peuvent parfois être longs, difficiles et nécessiter l'utilisation de produits chimiques.
Un laurier placé dans un environnement favorable sera naturellement plus résistant aux maladies et aux parasites. Le choix de l'emplacement (ensoleillement, drainage), l'arrosage (régulier et adapté aux besoins de la plante), la fertilisation (apport d'engrais équilibré) et la taille (pour favoriser la circulation de l'air et éliminer les parties mortes ou malades) sont des éléments essentiels à prendre en compte pour créer un environnement optimal pour vos lauriers. La vigilance et la régularité sont également de mise, car une surveillance attentive vous permettra de détecter les premiers signes de problèmes (taches sur les feuilles, déformation des tiges, présence d'insectes) et d'agir rapidement, avant que la situation ne s'aggrave. Un laurier en bonne santé est un laurier qui a moins de risque de tomber malade.
Emplacement adéquat
L'emplacement est un facteur déterminant pour la santé et la croissance de vos lauriers. Le laurier-sauce et le laurier-rose ont besoin d'un ensoleillement suffisant, d'au moins 6 heures par jour, pour se développer correctement, fleurir abondamment et produire des feuilles saines. Privilégiez un endroit où ils seront exposés au soleil du matin, qui est moins intense et moins susceptible de provoquer des brûlures sur le feuillage. Un sol bien drainé est également essentiel pour éviter la stagnation de l'eau autour des racines, qui peut favoriser le développement de maladies fongiques et le pourrissement des racines. Si votre sol est argileux, lourd et retient l'eau, améliorez le drainage en ajoutant du sable grossier, du gravier ou du terreau de feuilles au moment de la plantation. Le pH du sol idéal pour les lauriers se situe entre 6 et 7, légèrement acide à neutre. Un sol trop acide ou trop alcalin peut perturber l'absorption des nutriments par les racines et affaiblir la plante. Il est conseillé de tester le pH du sol avant la plantation et de l'amender si nécessaire.
- Choisir un emplacement ensoleillé, avec au moins 6 heures de soleil par jour.
- Assurer un sol bien drainé, en ajoutant du sable ou du gravier si nécessaire.
- Vérifiez le PH, et corrigez le si nécessaire.
Arrosage
L'arrosage est un élément clé pour la santé de vos lauriers. La fréquence et la quantité d'eau à apporter dépendent de plusieurs facteurs, tels que l'espèce de laurier (laurier-sauce ou laurier-rose), le climat, la saison, le type de sol et l'âge de la plante. En général, le laurier-rose est plus tolérant à la sécheresse que le laurier-sauce, mais il a quand même besoin d'un arrosage régulier, surtout pendant les périodes de chaleur estivale. Le laurier-sauce, lui, préfère un sol légèrement humide, mais pas détrempé. Il est important d'adapter l'arrosage en fonction des besoins spécifiques de chaque espèce et des conditions climatiques locales.
- Surveiller l’humidité du sol.
- Arroser en fonction des besoins de chaque espèce.
- Eviter un arrosage excessif.
Solutions naturelles et alternatives (le cas échéant)
Pour ceux qui préfèrent une approche plus respectueuse de l'environnement et de la biodiversité, il existe de nombreuses solutions naturelles et alternatives pour prévenir et traiter les maladies des lauriers. Ces méthodes peuvent être efficaces dans les cas d'infestation légère à modérée, et permettent de limiter l'utilisation de produits chimiques de synthèse, qui peuvent être nocifs pour la santé humaine, les animaux et l'écosystème. Cependant, il est important de noter que les solutions naturelles ne sont pas toujours suffisantes pour éradiquer complètement une maladie et peuvent nécessiter un traitement plus spécifique en cas d'infestation sévère ou récurrente. Il est également important de faire preuve de patience et de persévérance, car les résultats peuvent être plus lents à apparaître qu'avec les produits chimiques.
Il est crucial de se rappeler que les solutions naturelles agissent souvent en prévention, en renforçant les défenses naturelles des plantes et en créant un environnement moins favorable au développement des maladies. Elles ne sont pas toujours aussi rapides ou efficaces que les traitements chimiques, mais elles présentent l'avantage d'être plus respectueuses de l'environnement, de la santé humaine et de la biodiversité. L'utilisation de ces méthodes demande de la patience, de la régularité et une bonne connaissance des propriétés des plantes et des produits naturels utilisés. L’utilisation de prédateur naturels ou d’insecticides biologiques est aussi une alternative.
Préparations à base de plantes
Plusieurs préparations à base de plantes, faciles à réaliser soi-même à partir d'ingrédients naturels, peuvent être utilisées pour renforcer la résistance des lauriers et lutter contre les maladies. Le purin d'ortie, par exemple, est riche en azote, en oligo-éléments et en minéraux, et peut être utilisé comme engrais foliaire pour stimuler la croissance de la plante, renforcer ses défenses naturelles et la rendre plus résistante aux maladies et aux parasites. La décoction de prêle est riche en silice, qui renforce les parois cellulaires des plantes et les rend plus résistantes aux maladies fongiques, comme l'anthracnose ou le chancre. La macération d'ail a des propriétés antifongiques et antibactériennes, et peut être utilisée pour lutter contre les maladies bactériennes, comme la galle du laurier-rose. Ces préparations doivent être utilisées avec précaution, en respectant les doses et les fréquences d'application recommandées, pour éviter de brûler le feuillage ou de perturber l'équilibre du sol. L'utilisation du purin d'ortie augmente la concentration d'azote dans le sol d'environ 15%, ce qui favorise la croissance des feuilles et des tiges.
- Purin d’ortie.
- Décoction de prêle.
- Macération d’ail.
Huiles essentielles
Certaines huiles essentielles, extraites de plantes aromatiques, possèdent des propriétés antifongiques, antibactériennes ou insecticides, et peuvent être utilisées pour prévenir et traiter les maladies des lauriers. L'huile essentielle d'arbre à thé (tea tree) est connue pour ses propriétés antifongiques et peut être utilisée pour lutter contre les maladies fongiques, comme l'anthracnose ou le chancre. L'huile essentielle de lavande a des propriétés insecticides et répulsives, et peut être utilisée pour éloigner les insectes piqueurs-suceurs, comme les cochenilles ou les pucerons. L'huile essentielle de thym a des propriétés antibactériennes et peut être utilisée pour lutter contre les maladies bactériennes, comme la galle du laurier-rose. Les huiles essentielles doivent être utilisées avec précaution, en les diluant dans de l'eau ou de l'huile végétale avant de les appliquer sur les plantes, et en respectant les doses recommandées, pour éviter de brûler le feuillage ou de provoquer des réactions allergiques. Il est conseillé de tester l'huile essentielle sur une petite partie de la plante avant de l'appliquer sur l'ensemble du feuillage.
- Huile essentielle d’arbre à thé.
- Huile essentielle de lavande
- Huile essentielle de thym.