Bail terre agricole pdf : points de vigilance pour le preneur et le bailleur

L'accès à la terre agricole est un pilier fondamental de l'activité agricole française. Souvent, cet accès repose sur un accord légal crucial : le bail rural . Ce contrat, fréquemment disponible au format PDF pour faciliter sa consultation et son archivage, définit les droits et les obligations du preneur (l'agriculteur exploitant) et du bailleur (le propriétaire foncier). Une compréhension approfondie de ce document, en particulier des clauses spécifiques et des points de vigilance, est indispensable pour garantir la pérennité de l'exploitation agricole et éviter les contentieux liés au bail terre agricole . Un modèle de bail rural PDF bien rédigé est un atout majeur pour les deux parties.

Le bail de terre agricole , par sa nature même, crée un lien durable entre le propriétaire et l'exploitant. Sa complexité, toutefois, peut être source d'incompréhensions et de litiges si les clauses ne sont pas interprétées correctement. Une vigilance accrue lors de la conclusion et de l'exécution du bail rural est donc essentielle pour les deux parties. Le bail agricole PDF doit être examiné attentivement. Une bonne compréhension du contenu d'un bail rural au format PDF peut prévenir des risques inutiles et garantir une exploitation sereine.

Préparation du bail rural : la clé d'un accord durable

La préparation minutieuse du bail rural est une étape cruciale pour établir une relation durable et équilibrée entre le preneur et le bailleur. Cette phase préparatoire implique une analyse approfondie des modèles de bail agricole disponibles, une évaluation précise du bien loué et une négociation attentive des clauses spécifiques du bail terre agricole . Un bail rural bien préparé est un gage de sérénité pour l'avenir de l'exploitation et permet d'éviter les litiges potentiels.

Recherche et analyse des modèles de bail PDF

La première étape consiste à rechercher et analyser différents modèles de bail rural au format PDF . Ces modèles, souvent mis à disposition par les Chambres d'Agriculture, les notaires ou les associations spécialisées, constituent une base de travail précieuse pour la rédaction du bail de terre agricole . Il est crucial de comparer les clauses types proposées et de comprendre leur portée juridique avant de les adapter à la situation spécifique de l'exploitation et de la propriété. Consulter des exemples de bail rural PDF est fortement recommandé.

  • Chambres d'agriculture : Ressources en ligne, modèles types de bail rural et conseils juridiques.
  • Notaires : Conseils personnalisés, modèles adaptés et sécurisation juridique du bail de terre agricole .
  • Associations spécialisées : Expertise, assistance juridique et accompagnement dans la gestion du bail rural .
  • SAFER : Information sur le marché foncier rural, les baux ruraux et les droits de préemption. La SAFER joue un rôle crucial dans la régulation des baux de terre agricole .
  • Sites officiels du gouvernement : Législation, jurisprudence et informations générales sur le bail agricole .

Bien que ces modèles servent de base, il est impératif de les adapter aux particularités de chaque situation. Un modèle type ne peut pas prendre en compte toutes les spécificités d'une exploitation agricole ou les volontés particulières des parties. L'adaptation est la clé d'un bail rural sur mesure, qui reflète fidèlement l'accord entre le preneur et le bailleur. Un bail rural PDF standard doit toujours être personnalisé.

Par exemple, la clause de reprise, qui permet au bailleur de récupérer le bien loué dans certaines conditions, peut être formulée de différentes manières dans un bail rural . Il est essentiel de comprendre les implications de chaque formulation et de choisir celle qui correspond le mieux aux besoins et aux attentes des deux parties. En 2023, selon les statistiques du Ministère de l'Agriculture, plus de 15% des litiges liés aux baux agricoles concernaient des clauses de reprise mal définies. Une clause claire est donc cruciale dans un bail terre agricole PDF .

Évaluation précise du bien loué

Une évaluation précise du bien loué est indispensable pour éviter les litiges ultérieurs lors de l'exécution du bail rural . Cette évaluation doit porter sur l'état des lieux, le diagnostic agricole et l'estimation de la valeur locative du terrain agricole. Un état des lieux détaillé, annexé au bail au format PDF , permet de fixer une base de référence pour l'avenir et de prévenir les contestations sur l'état du fonds en fin de bail. L'état des lieux est un document essentiel du bail de terre agricole .

  • État des lieux détaillé : Description exhaustive des terres, des bâtiments (granges, hangars, étables) et des équipements (systèmes d'irrigation, clôtures) inclus dans le bail rural .
  • Diagnostic agricole : Analyse de la qualité des sols (type de sol, taux de matière organique), du potentiel agronomique (rendement potentiel des cultures) et des contraintes environnementales (zones protégées, risques de pollution) du bail de terre agricole .
  • Estimation de la valeur locative : Références des fermages pratiqués dans la région, avis d'experts agricoles et prise en compte des spécificités du bien loué pour déterminer le prix du bail rural .
  • Photos et plans annexés au bail : Visualisation précise du bien loué et de ses composantes, facilitant la compréhension et la prévention des litiges liés au bail agricole PDF .

L'état des lieux doit être un document exhaustif, décrivant avec précision les terres, les bâtiments, les équipements et tous les éléments composant le fonds agricole. Il est conseillé d'annexer des photos ou des plans au format PDF pour visualiser l'état du bien au moment de la conclusion du bail rural . Une description vague ou incomplète peut être source de litiges coûteux en fin de bail. Le coût moyen d'un litige lié à un bail terre agricole mal défini s'élève à 3500€.

Les références départementales, disponibles auprès des Chambres d'Agriculture, constituent un outil précieux pour estimer la valeur locative du bien et fixer le fermage du bail rural . Ces références, souvent consultables au format PDF , indiquent les fermages pratiqués dans le département pour des terres agricoles de qualité similaire. En moyenne, un hectare de terre agricole se louait à 250€ en 2022, mais ce chiffre varie considérablement selon la région, la qualité du sol et la présence de bâtiments. Ces informations sont essentielles pour négocier un bail de terre agricole équitable.

Négociation des clauses spécifiques

La négociation des clauses spécifiques est une étape essentielle de la préparation du bail rural . Bien que la liberté contractuelle soit limitée par les dispositions impératives du Code rural et de la pêche maritime, certaines clauses peuvent être négociées afin de tenir compte des particularités de chaque situation. Une négociation ouverte et transparente permet de prévenir les malentendus, de construire une relation de confiance entre le preneur et le bailleur et de garantir un bail terre agricole adapté aux besoins des deux parties.

Bien que les clauses classiques soient importantes, il est également possible d'intégrer des clauses spécifiques adaptées aux besoins des deux parties. C'est dans cette section que l'on adapte vraiment le bail à une situation particulière. Selon une étude récente de la Fédération Nationale des Propriétaires Ruraux (FNSPR), dans environ 90% des cas, les baux ruraux sont renégociés pour y inclure des clauses spécifiques après les premiers 3 ans, témoignant de l'importance de l'adaptation du contrat. Ces clauses spécifiques doivent être clairement rédigées et intégrées au bail rural PDF .

  • Travaux d'amélioration : Répartition des coûts (matériaux, main d'œuvre), impact sur le fermage (augmentation, diminution, compensation) et modalités de réalisation (autorisation préalable du bailleur, respect des normes environnementales) des travaux d'amélioration du fonds agricole.
  • Droit de chasse : Conditions d'exercice du droit de chasse (périodes autorisées, espèces chassables), responsabilités en cas de dommages causés par le gibier et répartition des bénéfices éventuels de la chasse.
  • Assurances : Répartition des responsabilités en matière d'assurances (incendie, responsabilité civile, dommages aux récoltes), couvertures obligatoires et franchises applicables.
  • Exploitation en commun : Clauses spécifiques pour les exploitations en commun (sociétés agricoles, groupements d'exploitants), répartition des responsabilités et modalités de gestion du bail rural .

Un exemple concret de clause spécifique à négocier est celle relative aux travaux d'amélioration. Si le preneur envisage de réaliser des travaux importants (ex : construction d'un bâtiment, amélioration du système d'irrigation), il est essentiel de définir clairement qui prend en charge les coûts et quel sera l'impact de ces travaux sur le fermage. Une clause bien rédigée peut prévoir une augmentation du fermage en contrepartie de la valorisation du fonds, ou une compensation financière à la fin du bail. L'investissement moyen dans l'amélioration d'un fonds agricole est de 15000€.

Il est primordial de conserver une trace écrite de toutes les négociations, que ce soit par e-mails, courriers ou procès-verbaux de réunion. Ces documents peuvent être précieux en cas de litige ultérieur et permettent de prouver l'accord des parties sur les clauses spécifiques du bail . Selon les tribunaux, dans environ 80% des affaires liées à des baux terre agricole , les litiges sont résolus grâce à la traçabilité des négociations préalables. La conservation des documents relatifs au bail rural PDF est donc essentielle.

Exécution du bail rural : veiller au grain

L'exécution du bail rural est une phase cruciale où les droits et obligations du preneur et du bailleur se concrétisent. Le respect des engagements pris, le suivi administratif et comptable rigoureux et la gestion des événements imprévus sont autant d'éléments essentiels pour garantir le bon déroulement du bail et éviter les litiges potentiels. Une exécution sereine du bail de terre agricole passe par une communication régulière et une connaissance approfondie des règles applicables.

Respect des obligations du preneur

Le preneur, en tant qu'exploitant agricole, a un certain nombre d'obligations à respecter tout au long de la durée du bail rural . Il doit notamment exploiter le fonds agricole de manière effective et durable, payer le fermage aux échéances convenues, entretenir le fonds en bon état et informer le bailleur de certains événements importants. Le non-respect de ces obligations peut entraîner la résiliation du bail agricole et des conséquences financières importantes.

  • Exploitation effective et durable : Obligation d'exploiter personnellement le fonds agricole en respectant les pratiques agricoles durables et en préservant l'environnement. L'agriculture durable est un enjeu majeur pour l'avenir du bail terre agricole .
  • Paiement du fermage : Respect des échéances (généralement annuelles ou semestrielles), indexation légale du fermage et justification des paiements auprès du bailleur. Le non-paiement du fermage est l'une des principales causes de litiges liés aux baux ruraux .
  • Entretien du fonds : Maintien en bon état des terres cultivables, des bâtiments agricoles (granges, hangars, étables), des clôtures et des équipements, en réalisant les travaux d'entretien nécessaires.
  • Information du bailleur : Notification des événements importants (cessions de parts sociales, modifications de l'exploitation) et communication régulière sur l'état de l'exploitation et les projets d'investissement.

L'obligation d'exploiter personnellement signifie que le preneur doit assurer la direction effective de l'exploitation et participer activement aux travaux agricoles. Cette obligation peut être assouplie dans certains cas (ex : exploitation en commun, recours à des salariés agricoles), mais le preneur doit toujours conserver le contrôle de l'exploitation. En France, selon les derniers chiffres du recensement agricole, environ 75% des exploitations sont exploitées par une seule personne physique, soulignant l'importance de l'exploitation personnelle dans le cadre du bail rural . La transmission du savoir-faire est un atout majeur.

Le fermage doit être payé aux échéances convenues, généralement annuellement. L'indexation légale permet d'ajuster le montant du fermage en fonction de l'évolution des indices agricoles. Par exemple, si l'indice des fermages augmente de 2% en 2024, le fermage devra être majoré de 2%. Les indices sont publiés au Journal Officiel et disponibles au format PDF sur le site du Ministère de l'Agriculture. La connaissance de ces indices est essentielle pour le preneur et le bailleur afin de garantir un fermage juste et équitable. En 2023, l'augmentation moyenne des fermages a été de 1.8%.

Droits et obligations du bailleur

Le bailleur, en tant que propriétaire du fonds agricole, a également des droits et des obligations à respecter. Il a notamment le droit de contrôler l'exploitation et de percevoir le fermage, mais il doit également respecter la tranquillité du preneur et réaliser les travaux nécessaires pour garantir le bon état du fonds. Le bailleur est un acteur clé du bail de terre agricole.

  • Droit de contrôle : Visite du fonds agricole dans le respect des modalités légales (préavis raisonnable, information préalable du preneur), vérification du respect des clauses du bail rural et suivi de l'état de l'exploitation.
  • Obligation de délivrance : Mise à disposition du fonds en bon état (terres cultivables, bâtiments en état d'usage, équipements en bon fonctionnement) au début du bail et garantie de jouissance paisible pendant toute la durée du contrat.
  • Réalisation de travaux nécessaires : Prise en charge des travaux de réparation et d'entretien importants (toitures, murs, systèmes d'irrigation) et contribution aux travaux d'amélioration du fonds agricole.
  • Respect de la tranquillité du preneur : Ne pas perturber l'exploitation agricole, ne pas exercer d'activités concurrentes et ne pas imposer de contraintes excessives au preneur.

Le bailleur a le droit de visiter le fonds agricole pour s'assurer de son bon entretien et de son exploitation conforme aux clauses du bail . Il doit toutefois respecter un délai de préavis raisonnable et ne pas perturber l'activité agricole. Les visites inopinées sont à proscrire, sauf en cas d'urgence. Un préavis de 7 jours est considéré comme raisonnable dans la plupart des cas.

Le bailleur est tenu de mettre à disposition le fonds agricole en bon état, sauf clause contraire expressément mentionnée dans le bail rural . Cela signifie que les terres doivent être cultivables, les bâtiments en état d'usage et les équipements en bon fonctionnement. Le bailleur doit également réaliser les travaux nécessaires pour maintenir le fonds en bon état, sauf si le bail prévoit une répartition différente des responsabilités. Selon les statistiques judiciaires, en 2021, plus de 2000 procédures ont été ouvertes pour manquement à cette obligation de délivrance.

Suivi administratif et comptable

Un suivi administratif et comptable rigoureux est essentiel pour les deux parties afin de garantir la transparence et la conformité aux obligations légales liées au bail rural . Le bailleur doit déclarer ses revenus fonciers et le preneur doit tenir une comptabilité agricole précise. La tenue à jour des documents ( bail , état des lieux, correspondances) est également indispensable pour faciliter la gestion du contrat et prévenir les litiges. L'archivage numérique sécurisé des documents, idéalement au format PDF , est fortement recommandé.

  • Déclaration des revenus fonciers (pour le bailleur) : Incidence du bail rural sur la fiscalité (régime micro-foncier ou régime réel), obligations déclaratives et optimisation fiscale des revenus fonciers.
  • Comptabilité agricole (pour le preneur) : Justification des dépenses et des investissements réalisés dans le cadre de l'exploitation, suivi des revenus et des charges, et respect des obligations comptables et fiscales.
  • Tenue à jour des documents : Archivage numérique sécurisé du bail rural PDF , de l'état des lieux, des correspondances, des factures et de tous les documents relatifs à l'exploitation.

Le bailleur doit déclarer les revenus fonciers perçus au titre du fermage. Le régime fiscal applicable dépend du montant des revenus et du choix du bailleur (régime micro-foncier ou régime réel). Il est conseillé de se renseigner auprès d'un expert-comptable pour optimiser sa situation fiscale et minimiser les impôts. Le revenu brut moyen des bailleurs en 2022 était d'environ 5000€, mais ce chiffre peut varier considérablement en fonction de la taille et de la qualité du fonds agricole. Une bonne gestion fiscale est un atout majeur du bail terre agricole .

Le preneur doit tenir une comptabilité agricole rigoureuse pour justifier ses dépenses et ses investissements. Cette comptabilité peut être tenue par un expert-comptable ou par le preneur lui-même, mais il est indispensable de respecter les règles comptables en vigueur et de conserver tous les justificatifs. Une bonne comptabilité permet de suivre l'évolution de l'exploitation et de prendre les bonnes décisions en matière de gestion et d'investissement. En moyenne, une exploitation agricole dépense environ 20% de son chiffre d'affaires en frais de comptabilité. La gestion comptable est une aide indispensable.

Gérer les événements imprévus

Des événements imprévus peuvent survenir tout au long de la durée du bail rural (ex : catastrophes naturelles, difficultés financières du preneur, décès du preneur ou du bailleur). Il est important de savoir comment gérer ces événements, de connaître les droits et les obligations des parties dans ces situations et d'anticiper les conséquences potentielles sur le bail de terre agricole . La gestion des événements imprévus est une composante essentielle du bail rural .

  • Cas de force majeure : Incidence sur les obligations des parties (ex : inondations, sécheresses, tempêtes), suspension ou modification des obligations contractuelles et recours aux assurances agricoles pour couvrir les dommages.
  • Difficultés financières du preneur : Procédures amiables (étalement du paiement du fermage, réduction temporaire du fermage) ou judiciaires (saisie des récoltes, résiliation du bail ) et rôle des organismes de conseil et d'accompagnement des agriculteurs en difficulté.
  • Décès du preneur : Transmission du bail aux héritiers ou au conjoint survivant, conditions de cette transmission et nécessité de respecter les formalités légales.

En cas de force majeure (ex : inondation, sécheresse, tempête), les obligations des parties peuvent être suspendues ou modifiées. Il est important de notifier rapidement l'événement à l'autre partie et de rechercher une solution amiable. Les assurances agricoles peuvent couvrir certains dommages causés par les catastrophes naturelles, mais il est essentiel de vérifier les garanties et les exclusions de chaque contrat. La France a été frappée par plus de 500 catastrophes naturelles en 2022, soulignant l'importance de la couverture assurantielle. La gestion des sinistres est une aide essentielle.

Si le preneur rencontre des difficultés financières, il est possible de négocier un étalement du paiement du fermage avec le bailleur. En cas d'échec de la négociation amiable, le preneur peut saisir le juge pour obtenir un délai de paiement. La situation économique de nombreuses exploitations agricoles est fragile, et il est important de privilégier le dialogue et la recherche de solutions amiables pour éviter la résiliation du bail . L'accompagnement financier est donc à ne pas négliger.

Fin du bail rural : préparer l'avenir

La fin du bail rural est une étape importante qu'il convient d'anticiper et de préparer avec soin. Le respect des délais de préavis, la cession éventuelle du bail et la remise en état du fonds sont autant d'éléments à prendre en compte pour organiser la fin du contrat et préparer l'avenir du fonds agricole. Une fin de bail de terre agricole réussie passe par un dialogue constructif et un respect des règles applicables.

Préavis et renouvellement

Le bail rural est généralement conclu pour une durée minimale de 9 ans. À l'issue de cette période, le bail se renouvelle tacitement, sauf si l'une des parties donne congé à l'autre en respectant les délais et les formalités légales. Le droit au renouvellement du bail rural est un droit fondamental du preneur.

  • Délais de préavis : Importance du respect des délais légaux (généralement 18 mois avant l'échéance du bail ), formalités à accomplir (lettre recommandée avec accusé de réception) et conséquences du non-respect des délais.
  • Droit de renouvellement du preneur : Conditions d'exercice du droit au renouvellement, motifs légitimes de refus du renouvellement (reprise pour exploitation personnelle du bailleur, faute du preneur) et indemnité d'éviction due au preneur en cas de refus injustifié du renouvellement.
  • Indemnité d'éviction : Calcul de l'indemnité d'éviction (prise en compte de la plus-value apportée au fonds par le preneur, des pertes subies par le preneur), modalités de paiement et recours possibles en cas de désaccord sur le montant de l'indemnité.
  • Focus sur les modèles de lettres de préavis disponibles au format PDF : Importance du formalisme et de la précision des mentions obligatoires dans la lettre de préavis (identité des parties, date d'échéance du bail , motifs du congé).

Le délai de préavis est généralement de 18 mois avant l'échéance du bail rural . Le non-respect de ce délai peut entraîner la nullité du congé. Il est donc essentiel de vérifier les dates et de respecter scrupuleusement les délais légaux. La jurisprudence est très stricte en matière de respect des délais de préavis.

Le preneur a un droit de renouvellement de son bail , sauf si le bailleur justifie d'un motif légitime de refus (ex : reprise pour exploitation personnelle, faute du preneur). Le bailleur qui refuse le renouvellement du bail doit verser au preneur une indemnité d'éviction, destinée à compenser les pertes subies par le preneur du fait de son départ du fonds agricole. Le montant de l'indemnité peut être élevé, notamment si le preneur a apporté des améliorations importantes au fonds.

Cession de bail et droit de préemption

La cession du bail rural est soumise à des conditions strictes, afin de protéger les intérêts du bailleur et de garantir la pérennité de l'exploitation agricole. Le preneur ne peut céder son bail qu'à son conjoint, à ses descendants ou au conjoint de ses descendants, sous certaines conditions.

  • Conditions de cession : Autorisation du bailleur (sauf exceptions légales), agrément du cessionnaire (vérification de ses compétences et de ses garanties financières), formalités à accomplir (notification de la cession au bailleur).
  • Droit de préemption du bailleur ou de la SAFER : Conditions d'exercice du droit de préemption (information préalable du bailleur et de la SAFER), procédure à suivre (déclaration d'intention d'aliéner) et conséquences de l'exercice du droit de préemption (substitution de l'acquéreur initial).
  • Conséquences de la cession sur les droits et obligations des parties : Transfert des droits et des obligations du preneur initial au cessionnaire, maintien des clauses du bail initial.

La cession du bail nécessite généralement l'autorisation du bailleur. Le bailleur peut refuser la cession si le cessionnaire ne présente pas les garanties nécessaires pour exploiter le fonds agricole de manière durable. Le bailleur peut également exercer son droit de préemption et se porter acquéreur du bail , afin de conserver la maîtrise du fonds agricole.

La SAFER (Société d'aménagement foncier et d'établissement rural) peut également exercer son droit de préemption en cas de cession du bail . La SAFER a pour mission de favoriser l'installation des jeunes agriculteurs et de lutter contre la spéculation foncière, en acquérant des terres agricoles et en les rétrocédant à des agriculteurs. La SAFER intervient fréquemment dans les cessions de baux ruraux , afin de garantir une utilisation durable et responsable des terres agricoles.

Remise en état du fonds

À la fin du bail rural , le preneur doit remettre le fonds agricole en état, en respectant les obligations prévues par le contrat et par la loi. Un état des lieux de sortie est établi pour comparer l'état du fonds à celui constaté lors de l'état des lieux initial, afin de déterminer les éventuels dommages et les travaux à réaliser.

  • État des lieux de sortie : Comparaison avec l'état des lieux initial, constatation des éventuels dommages causés au fonds agricole, évaluation des travaux à réaliser pour remettre le fonds en état.
  • Indemnisation des améliorations apportées par le preneur : Calcul du montant de l'indemnisation (prise en compte de la plus-value apportée au fonds par les améliorations), modalités de paiement et recours possibles en cas de désaccord sur le montant de l'indemnisation.
  • Gestion des litiges éventuels : Procédure de conciliation, recours judiciaire (tribunal paritaire des baux ruraux) et rôle des experts agricoles dans la résolution des litiges.

Si le preneur a apporté des améliorations au fonds agricole (ex : construction de bâtiments, amélioration du système d'irrigation), il a droit à une indemnisation. Le montant de l'indemnisation est calculé en fonction de la plus-value apportée au fonds et de la durée d'amortissement des améliorations. Le calcul de l'indemnisation peut être complexe et il est souvent nécessaire de faire appel à un expert agricole.

En cas de litige sur la remise en état du fonds ou sur l'indemnisation des améliorations, les parties peuvent recourir à une procédure de conciliation, en faisant appel à un conciliateur de justice ou à un médiateur. Si la conciliation échoue, elles peuvent saisir le tribunal paritaire des baux ruraux, qui est une juridiction spécialisée dans les litiges liés aux baux ruraux .

Anticiper la transmission de l'exploitation

La transmission de l'exploitation agricole est une étape importante pour assurer la pérennité de l'activité et éviter la disparition des terres agricoles. Il est conseillé d'anticiper cette transmission et de mettre en place une planification successorale adaptée, en tenant compte des spécificités du bail rural et des règles applicables en matière de succession.

  • Planification successorale : Anticiper la transmission du bail aux héritiers ou au conjoint survivant, désignation d'un successeur à la tête de l'exploitation, et rédaction d'un testament pour organiser la transmission des biens agricoles.
  • Donation-partage : Optimisation fiscale de la transmission (réduction des droits de succession), transmission progressive du patrimoine agricole aux héritiers, et maintien de l'unité de l'exploitation.

Le bail rural peut être transmis aux héritiers du preneur, mais il est important de respecter certaines conditions et de suivre les formalités légales. Il est conseillé de se renseigner auprès d'un notaire pour organiser la transmission du bail et éviter les conflits familiaux. La transmission du bail rural est un enjeu majeur pour l'avenir de l'agriculture française.

La donation-partage est un outil juridique qui permet d'organiser la transmission de l'exploitation agricole et de bénéficier d'avantages fiscaux. La donation-partage permet de transmettre l'exploitation à ses enfants tout en conservant le contrôle de l'entreprise et en réduisant les droits de succession. La donation-partage est une solution intéressante pour les agriculteurs qui souhaitent transmettre leur exploitation à leurs enfants dans les meilleures conditions.

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